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Le Hamas libère deux otages, toujours pas d’aide pour Gaza


Judith Tai Raanan et sa fille Natalie Shoshana Raanan, citoyennes américaines prises en otage par Hamas palestinien, après leur libération par les militants. /Photo obtenue par Reuters le 20 octobre 2023/Gouvernement israélien

par Nidal al-Mughrabi et Emily Rose

GAZA/JERUSALEM (Reuters) — Le groupe islamiste Hamas a libéré deux otages américaines, une mère et sa fille, qui avaient été enlevées lors de son attaque contre le sud d’Israël le 7 octobre, a annoncé vendredi le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Les femmes, qui ont été enlevées dans le kibboutz Nahal Oz, près de la frontière avec Gaza, se rendaient à une base militaire dans le centre d’Israël, selon un communiqué du bureau de Benjamin Netanyahu.

Selon plusieurs médias américains, elles sont originaiees d’Evanston, une banlieue de Chicago. Des médias israéliens affirment de leur côté qu’elles disposent de la double nationalité israélo-américxaine.

Il s’agit des premières otages libérées depuis que les hommes armés du Hamas ont fait irruption en Israël il y a près de deux semaines, tuant 1.400 personnes, principalement des civils, et prenant environ 200 otages.

Abou Obeida, porte-parole des Brigades Al Qassam, a justifié ces libérations par des «motifs humanitaires et pour prouver au peuple américain et au monde que les déclarations du président Biden et de son administration fasciste sont fausses et sans fondement».

Une proche des négociations visant à libérer les otages détenus par le Hamas a déclaré que la libération des deux Américains était «un premier pas et que des discussions étaient en cours pour d’autres libérations»

Une équipe de l’ambassade des États-Unis en Israël rencontrera prochainement les deux Américains qui ont été libérés, a déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

Un porte-parole du ministère qatari des affaires étrangères a déclaré que la libération des otages avait eu lieu «après de nombreux jours de communication continue» et que le dialogue sur la libération des otages se poursuivrait.

Le Hamas a précédemment décrit les captifs de nationalité «étrangère» comme des invités qui seraient libérés, sans préciser s’il s’agissait d’Israéliens ayant la double nationalité.

Israël a promis d’anéantir le Hamas, qui dirige Gaza, en bombardant sans relâche l’enclave palestinienne, en imposant un siège total à ses 2,3 millions d’habitants et en interdisant les livraisons de nourriture, de carburant et de fournitures médicales.

AUCUNE AIDE POUR GAZA

Le secrétaire général des Nations unies s’est rendu vendredi au point de passage entre la bande de Gaza assiégée et l’Égypte et a déclaré que l’aide humanitaire devait être autorisée à passer dès que possible.

«Nous travaillons très activement avec les Israéliens, les Égyptiens et les Américains pour faire en sorte que les camions puissent être acheminés le plus rapidement possible», a-t-il déclaré.

Selon le ministère palestinien de la santé, au moins 4.137 Palestiniens ont été tués, dont des centaines d’enfants, et 13.000 blessés dans la bande de Gaza. Selon les Nations unies, plus d’un million de personnes se sont retrouvées sans abri.

L’attention internationale s’est concentrée sur l’acheminement de l’aide à Gaza par le seul point d’accès non contrôlé par Israël, le point de passage de Rafah vers l’Égypte.

Joe Biden, qui s’est rendu en Israël mercredi, a déclaré qu’il pensait que les camions transportant l’aide passeraient dans les 24 à 48 heures à venir.

Jusqu’à présent, les dirigeants occidentaux ont surtout apporté leur soutien à la campagne israélienne contre le Hamas, même si la situation des civils à Gaza suscite un malaise croissant.

De nombreux États musulmans ont toutefois appelé à un cessez-le-feu immédiat, et des manifestations exigeant la fin des bombardements ont eu lieu vendredi dans plusieurs villes du monde islamique.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé Israël à mettre fin à «ses opérations qui s’apparentent à un génocide».

(Nidal al-Mughrabi à Gaza, Doina Chiacu à Washington)

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