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Biden favorable à une entrée de l’Union africaine au G20


Le secrétaire d’État américain Antony Blinken écoute le président américain Joe Biden s’exprimer lors de la session des leaders du Sommet États-Unis-Afrique sur le partenariat pour l’Agenda 2063 de l’Union africaine, à Washington (États-Unis). /P

par Jeff Mason, Daphne Psaledakis et Andrea Shalal

WASHINGTON (Reuters) — Le président américain Joe Biden a déclaré jeudi qu’il soutiendrait l’entrée de l’Union africaine au G20 en tant que membre permanent, une démarche qui s’inscrit dans les efforts de Washington pour relancer les liens avec une région passée au second plan dans sa politique étrangère ces dernières années.

S’exprimant au troisième et ultime jour d’un sommet avec les dirigeants de l’Union africaine, le locataire de la Maison blanche a indiqué que les Etats-Unis cherchaient à renforcer leur collaboration avec le continent africain dans tous les domaines.

«L’Afrique a sa place à chaque table où les défis mondiaux sont discutés, dans chaque institution où des discussions ont lieu», a-t-il dit. «Il a fallu attendre longtemps, mais ça arrive».

Un seul pays africain — l’Afrique du Sud — est membre permanent du G20. L’Union africaine rassemble 55 pays.

Le sommet organisé à Washington avait pour principaux thèmes le changement climatique, la sécurité alimentaire, et les partenariats commerciaux.

Pour Joe Biden, l’événement marquait l’occasion de positionner les Etats-Unis comme partenaire des pays africains, sur fond de concurrence avec la Chine, laquelle s’efforce d’accroître son influence dans la région en finançant des projets d’infrastructures.

Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique sont près de quatre fois plus importants que ceux entre les Etats-Unis et le continent. Pékin en est par ailleurs devenu un important créancier, via des prêts moins coûteux que les propositions occidentales, avec souvent des conditions opaques et des obligations collatérales.

Si le G20 a mis sur pied un cadre pour aider les pays pauvres lourdement endettés à restructurer leurs dettes — en grande partie auprès de la Chine -, ce processus est d’une lenteur pesante. En intégrant le G20, certains pays africains pourraient faire valoir leurs intérêts.

Une présence à la table des discussions pourrait aussi permettre aux pays africains de s’exprimer plus facilement sur un éventail de sujets, comme la lutte contre la pandémie de COVID-19 et le changement climatique.

Joe Biden a exprimé jeudi son souhait de se rendre en Afrique et de s’y entretenir avec de nombreux dirigeants venus à Washington pour le sommet — le premier rendez-vous de ce type depuis 2014, sous la présidence de Barack Obama.

Après avoir ouvert le sommet en promettant 55 milliards de dollars pour la sécurité alimentaire et la lutte contre le changement climatique, notamment, l’administration Biden a fait savoir jeudi qu’elle allait verser 165 millions de dollars pour soutenir les élections et une bonne gouvernance en Afrique l’an prochain.

Washington est de plus en plus préoccupé par l’état de la démocratie dans plusieurs pays africains, après plusieurs putschs — Guinée, Mali, Burkina Faso — et des inquiétudes sur certains scrutins.

(Reportage Jeff Mason, Daphne Psaledakis, Andrea Shalal et Susan Heavey; version française Jean Terzian, édité par Sophie Louet)

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