Indicateurs économiques

Cinq questions pour la BCE avant la réunion de jeudi


Des enseignes sont visibles à l’extérieur du bâtiment de la Banque Centrale Européenne (BCE) à Francfort, Allemagne. /Photo prise le 21 juillet 2022/REUTERS/Wolfgang Rattay

 

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par Dhara Ranasinghe, Naomi Rovnick et Stefano Rebaudo

LONDRES (Reuters) — La Banque centrale européenne (BCE) devrait ralentir le rythme du relèvement de ses taux d’intérêt jeudi en profitant des signes récents de décélération des prix dans la zone euro, tout en préparant les esprits à une poursuite du resserrement monétaire malgré la perspective d’une récession.

Elle a déjà relevé ses taux de 200 points de base au total depuis juillet, un resserrement d’une rapidité sans précédent dans son histoire, pour tenter de freiner l’inflation. Mais si elle opte pour un ralentissement cette semaine, le cycle de hausse en cours est loin d’être arrivé à son terme, ce qui laisse ouverte une question clé : jusqu’où montera le taux de dépôt, référence clé pour les marchés, actuellement fixé à 1,5%.

Les responsables de la BCE «vont maintenir un ton restrictif et offensif car ils veulent que les anticipations d’inflation restent ancrées», explique Frederik Ducrozet, directeur de la recherche macroéconomique de Pictet Wealth Management.

Pour les investisseurs, la réunion de jeudi suscite cinq questions clés :

1/ Que va décider précisément la BCE ?

Les marchés anticipent un relèvement de 50 points de base des taux directeurs après deux hausses consécutives de 75 points. Mais le discours de la BCE devrait conserver un ton restrictif et les investisseurs espèrent que l’institution leur donnera des indications sur le niveau que pourraient atteindre les taux dans les mois à venir.

Les marchés monétaires tablent pour l’instant sur un pic du taux de dépôt autour de 2,7% en juin prochain mais certains analystes estiment que le taux «terminal» pourrait être plus élevé, les tensions inflationnistes sous-jacentes restant fortes et les gouvernements maintenant des politiques budgétaires expansionnistes.

Les économistes de Deutsche Bank (ETR:DBKGn) prévoient ainsi un taux terminal à 3% et n’excluent pas qu’il aille au-delà.

«Nous devons accepter le fait que l’évolution future des taux relève d’un processus de découverte pour les marchés et les banques centrales», dit Francis Yared, directeur de la recherche taux de la banque allemande.

2/ L’inflation en zone euro est-elle proche de son pic ?

La hausse des prix à la consommation dans la zone euro a ralenti en novembre pour la première fois depuis un an et demi pour revenir à 10%, ce qui permet d’espérer que le pic d’inflation appartient désormais au passé.

Elle reste néanmoins très supérieure à l’objectif de 2% que s’est fixé la BCE et la présidente de la banque centrale, Christine Lagarde, devrait se garder d’annoncer que le pic est derrière nous pour privilégier la prudence après la «grosse erreur» qu’a constitué le fait de maintenir pendant des mois l’an dernier le discours selon lequel la hausse des prix était «transitoire», estime Frederik Ducrozet.

L’économiste en chef de la BCE, Philip Lane, chargé de préparer des propositions pour le Conseil des gouverneurs, a en outre jugé la semaine dernière que les salaires seraient «un moteur de premier plan» de l’inflation une fois dissipé le choc des prix de l’énergie.

3/ La BCE va-t-elle parler «resserrement quantitatif» ?

C’est probable. Le «resserrement quantitatif» ou QT (quantitative tightening), c’est-à-dire la réduction du portefeuille d’obligations accumulé ces dernières années au fil des achats de titres sur les marchés pour maintenir des taux bas, est devenu un enjeu clé pour la banque centrale.

Le Conseil des gouverneurs pourrait donc préciser le calendrier et les modalités de la réduction à venir du portefeuille de l’APP (Asset Purchase Programme), qui avoisine 3.300 milliards d’euros.

«Le plus probable est un démarrage en février avec des réinvestissements partiels, sur le modèle de ce que fait la Fed», estime Patrick Saner, directeur de la stratégie macro de Swiss Re (SIX:SRENH).

Des reventes d’obligations sur le marché secondaire semblent néanmoins exclues pour l’instant.

4/ Quelle récession la BCE attend-elle ?

Les indices PMI sur l’activité des entreprises privées, calculés sur la base d’enquêtes auprès des directeurs d’achats, préfigurent une récession modérée et les nouvelles prévisions économiques que dévoilera la BCE jeudi devraient confirmer ce scénario.

En septembre, la banque centrale tablait sur une croissance de 0,9% du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro en 2023, un chiffre revu en forte baisse par rapport à celui évoqué en juin (2,1%).

Reinhard Cluse, chef économiste Europe d’UBS, s’attend à ce que la BCE ramène sa prévision de croissance 2023 à 0,5% en faisant le constat que «nous sommes clairement en train de ralentir et que deux trimestres de croissance négative sont possibles» mais il ajoute qu’une récession grave ne devrait pas être le scénario le plus probable.

5/ Les divisions au sein du Conseil sont-elles importantes ?

Philip Lane et Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, ont exprimé récemment des opinions différentes sur les perspectives pour les mois à venir : le premier estime que la hausse des prix va commencer à refluer l’an prochain alors que pour la deuxième, plus on permet à l’inflation de rester élevée, plus le risque qu’elle s’enracine durablement augmente.

Christine Lagarde pourrait donc être interrogée sur son opinion personnelle en la matière, qui pourrait être le reflet d’un compromis entre les deux positions.

«Puisque les ‘colombes’ se font de nouveau entendre, nous nous attendons à ce que les ‘faucons’ ne soient plus les seuls à essayer d’influencer la politique monétaire, ce qui signifie qu’il faut s’attendre à des compromis plus importants», dit Piet Haines Christiansen, analyste en chef de Danske Bank.

(Reportage Dhara Ranasinghe et Naomi Rovnick à Londres, Stefano Rebaudo à Milan; version française Marc Angrand, édité par Kate Entringer)

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