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COP27: La question de la création d’un fonds d’indemnisation pour le climat à l’agenda


Photo d’archives du lit asséché de la rivière Gan, à Nanchang, province de Jiangxi, Chine. /Photo prise le 28 août 2022/REUTERS/Thomas Peter

par Gloria Dickie

SHARM EL-SHEIKH, ÉGYPTE (Reuters) — Les délégations présentes à la 27e édition de la conférence annuelle des Nations unies sur le climat, la COP27, qui s’est ouverte dimanche en Égypte, ont accepté d’inscrire à l’agenda des discussions la création éventuelle d’un mécanisme pour que les pays riches indemnisent les pays pauvres, plus vulnérables au changement climatique.

Pendant plus de dix ans, les pays riches ont refusé d’officialiser les discussions sur les pertes et dommages liées au réchauffement climatique ou sur tout mécanisme de financement pour aider les pays plus pauvres à faire face au dérèglement climatique.

Le président de la COP27, Sameh Shoukry, a déclaré lors de la séance plénière qui ouvrait cette conférence à laquelle participent 190 pays, que cette décision créait pour la première fois un «cadre institutionnel stable» sur traiter de la question des accords de financement.

Lors de la COP26 l’année dernière à Glasgow, les pays riches avaient bloqué une proposition allant dans ce sens, préférant prolonger de trois ans le dialogue sur le sujet.

La fait de discuter des «pertes et dommages» n’aboutira pas sur une obligation d’indemnisation ou encore sur une obligation de reconnaître les responsabilités, mais devrait mener à des décisions «au plus tard en 2024», a ajouté Sameh Shoukry.

Ce sujet pourrait susciter davantage de crispations que lors des précédantes conférences, la guerre en Ukraine, la flambée des prix de l’énergie et le risque de récession économique ayant à la fois renforcé la réticence des gouvernements à promettre des fonds et le besoin des nations pauvres d’en bénéficier.

Les négociations menées samedi soir avant l’adoption de l’ordre du jour «ont été extrêmement difficiles», a déclaré Harjeet Singh, responsable de la stratégie politique mondiale de l’association Climate Action Network International. «Les pays riches, en premier lieu, n’ont jamais voulu que les pertes et dommages figurent à l’ordre du jour».

Certains ont critiqué la faiblesse des engagements sur les responsabilités, tout en admettant que le fait de discuter du sujet officiellement obligera les nations les plus riches à se mobiliser davantage sur le sujet.

«Ils attendent à juste titre plus de solidarité de la part des pays riches, et l’Allemagne y est prête, tant en ce qui concerne le financement que le traitement des dommages et des pertes», a déclaré la ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, dans un communiqué.

L’Allemagne souhaite lancer un «bouclier de protection contre les risques climatiques» lors de la conférence, une initiative sur laquelle elle a travaillé avec des états vulnérables au réchauffement climatique tels que le Bangladesh et le Ghana.

Le Centre international sur le changement climatique et le développement, un organisme environnemental basé au Bangladesh, a estimé que ces annonces constituaient une «bonne nouvelle».

«Le vrai travail commence maintenant pour faire du financement une réalité», a déclaré Salmeel Huq, directeur du centre.

(Reportage de Gloria Dickie, Version française Caroline Pailliez)

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