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Des glaciers majeurs, dont ceux des Dolomites et de Yosemite, disparaîtront d’ici 2050, dit l’Unesco


Le glacier du Rhône à Obergoms, en Suisse. /Photo prise le 1er septembre 2022/REUTERS/Denis Balibouse

(Reuters) — Certains des glaciers les plus célèbres du monde, notamment dans les Dolomites en Italie, les parcs de Yosemite et de Yellowstone aux États-Unis et sur le mont Kilimandjaro en Afrique, disparaîtront d’ici 2050 sous l’effet du réchauffement climatique, quel que soit le scénario d’augmentation de la température, selon un rapport de l’Unesco.

L’Unesco surveille quelque 18.600 glaciers répartis sur 50 de ses sites inscrits au patrimoine mondial. Un tiers d’entre eux sont appelés à disparaître d’ici à 2050, selon le rapport.

Bien que le reste puisse être sauvé en maintenant l’augmentation de la température mondiale en dessous de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels, dans un scénario de maintien des émissions, environ 50% de ces glaciers classés au patrimoine mondial pourraient presque entièrement disparaître d’ici 2100.

Tels qu’ils sont définis par l’Unesco, les glaciers classés au patrimoine mondial représentent environ 10% de la superficie mondiale des glaciers. Ils comprennent certains des sites les plus connus au monde, dont la disparition est d’autant plus visible qu’ils constituent des points de convergence pour le tourisme mondial.

L’auteur principal du rapport, Tales Carvalho, a déclaré à Reuters que les glaciers du patrimoine mondial perdent en moyenne quelque 58 milliards de tonnes de glace chaque année — soit l’équivalent du volume total d’eau utilisé annuellement en France et en Espagne — et contribuent pour près de 5% à l’élévation du niveau de la mer observée à l’échelle mondiale. 

Selon Tales Carvalho, la mesure de protection la plus importante pour empêcher un recul majeur des glaciers dans le monde serait de réduire radicalement les émissions de dioxyde de carbone (CO2). 

Étant donné la fonte inévitable d’un grand nombre de ces glaciers dans un avenir proche, l’Unesco recommande que ces sites fassent l’objet d’une politique ciblée de la part des autorités locales. Celle-ci incluerait une amélioration de la surveillance et de la recherche, ainsi que la mise en œuvre des mesures de réduction des risques de catastrophe.

«Lorsque les lacs des glaciers se remplissent, ils peuvent rompre et provoquer des inondations catastrophiques en aval», a déclaré Tales Carvalho.

(Reportage Manuel Ausloos ; rédigé par Geert De Clercq ; version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)

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