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États-Unis: Les républicains bloquent sur la nomination de McCarthy comme «speaker» de la Chambre


Le leader républicain de la Chambre des représentants des États-Unis, Kevin McCarthy, s’entretient avec des journalistes au Capitole à Washington, aux États-Unis. /Photo prise le 3 janvier 2023/REUTERS/Jonathan Ernst

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par David Morgan

WASHINGTON (Reuters) — Kevin McCarthy a échoué à obtenir le poste de «speaker» de la Chambre américaine des représentants à l’issue de deux votes tenus mardi, alors que l’aile la plus conservatrice du Parti républicain s’est rebellée, provoquant une tourmente interne alors que le parti prend le contrôle de la Chambre.

Si les républicains les plus radicaux représentent moins d’un dixième des élus du parti à la Chambre des représentants, ils ont empêché Kevin McCarthy d’obtenir la majorité de 218 votes nécessaire pour être nommé «speaker» et prendre la succession de la démocrate Nancy Pelosi.

Jamais, en un siècle, la Chambre n’avait échoué à élire son speaker dès le premier vote. Un troisième vote était programmé dans la journée.

Cet événement embarrassant pourrait augurer d’un bras de fer entre les républicains radicaux de la Chambre et le reste des élus du parti.

Kevin McCarthy, qui fut le chef de file de la minorité républicaine de la Chambre lors de la précédente législature, ne plaît pas à la frange radicale des républicains, laquelle le juge moins investi dans les luttes partisanes qui animent traditionnellement les débats à la Chambre — particulièrement durant le mandat de Donald Trump à la Maison blanche.

Le démocrate Hakeem Jeffries est arrivé en tête à deux reprises devant Kevin McCarthy, alors que 19 élus républicains ont choisi des candidats différents.

Cette situation a fait émerger un autre candidat potentiel, Jim Jordan, alors même que le populaire élu conservateur, allié de Donald Trump, tentait d’unifier ses pairs derrière Kevin McCarthy. Son nom a été proposé par l’élu floridien Matt Gaetz, rival du californien McCarthy.

La faible majorité dont disposent les républicains à la Chambre depuis les élections de mi-mandat («midterms») de novembre dernier permet aux radicaux du parti de disposer d’un poids important et d’espérer ainsi parvenir avant tout à bloquer l’agenda des pairs démocrates du président Joe Biden.

La déconcertante prise de contrôle de la Chambre par les républicains illustre les défis qui pourraient miner le parti en amont de l’élection présidentielle de l’an prochain.

(Reportage David Morgan, avec Richard Cowan, Makini Brice, Gram Slattery et Moira Warburton; version française Jean Terzian)

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