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France: Accusée de conflit d’intérêts, Pannier-Runacher dénonce des «allégations fausses et calomnieuses»


Photo d’archives de la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. /Photo prise le 29 avril 2020/REUTERS/Ludovic Marin

PARIS (Reuters) — La ministre française de la Transition énergétique a dénoncé mardi des «allégations fausses et calomnieuses» à la suite d’informations du média d’investigation Disclose sur un possible conflit d’intérêts avec une société créée par son père dont une partie des fonds serait domiciliée dans des paradis fiscaux.

Selon Disclose, le père d’Agnès Pannier-Runacher, Jean-Michel Runacher, a fondé en 2016 une société civile, «Arjunem», dans le cadre d’une transmission de patrimoine à ses petits-enfants — dont les trois enfants de la ministre alors mineurs — qui proviendrait pour partie de fonds spéculatifs sis au Delaware, aux Etats-Unis, en Irlande et à Guernesey. Il est question de quelque 1,2 million d’euros de parts.

La société pétrolière Perenco, dont Jean-Michel Runacher était alors l’un des dirigeants, détenait des investissements dans ces fonds, affirme en outre Disclose. Un «possible conflit d’intérêts», relève-t-il.

Agnès Pannier-Runacher n’a pas mentionné l’existence de cette structure dans ses déclarations d’intérêts et de patrimoine à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), les enfants étant exclus de ce champ.

Interrogée à plusieurs reprises à ce sujet à l’Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement, la ministre a parlé d'»allégations fausses et calomnieuses» pour «un sujet qui n’a pas de lien avec mes fonctions de ministre».

«En 2016, mon père a souhaité préparer sa succession par une transmission directe à ses petit-enfants. Cette transmission a eu lieu par le biais d’une entreprise française soumise à la fiscalité française, par acte notarié établi à Paris, et dans le plein respect des dispositions applicables par la loi française» a détaillé Agnès Pannier-Runacher, s’engageant à une pleine «transparence».

«Il n’y a donc rien de dissimulé, rien de caché», a-t-elle souligné, rappelant qu’elle n’avait pas à mentionner cette société à la HATVP, la loi prévoyant «expressément que les déclarations de patrimoine ne concernent pas le patrimoine des enfants, y compris mineurs».

«Je précise que je ne bénéficie pas, et ne bénéficierai jamais de ces fonds, n’ayant aucun droit, présent ou futur sur cette société», a ajouté la ministre, précisant que ses enfants n’avaient pas touché d’argent de la société.

S’agissant des accusations de conflit d’intérêts, Agnès Pannier-Runacher a déclaré n’avoir «aucun lien avec la société Perenco».

«Mon père, âgé aujourd’hui de 77 ans, a effectivement travaillé depuis 1979 dans le secteur pétrolier, ce n’est un secret pour personne», a-t-elle dit.

Perenco est «une société étrangère qui exerce ses activités pétrolières hors de France, je n’ai donc pas eu dans mes fonctions de ministre à connaître d’activités de ce groupe», a-t-elle dit.

Face aux interpellations de la Nupes, la Première ministre Elisabeth Borne, en réponse à une question sur sa ministre, a lancé : «Nous sommes dans un hémicycle, pas dans un tribunal.»

(Rédigé par Sophie Louet, édité par Tangi Salaün)

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