Grande-Bretagne: Nouvelle baisse de la livre avec les craintes sur le projet de budget
Des billets et des pièces de monnaie en livres sterling à l’intérieur d’une caisse enregistreuse dans un bar à Manchester, en Grande-Bretagne. /Photo prise le 6 septembre 2017/REUTERS/Phil Noble
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LONDRES (Reuters) — La livre sterling repart à la baisse jeudi tandis que les rendements obligataires montent, l’intervention d’urgence de la Banque d’Angleterre n’ayant apporté qu’une brève accalmie aux marchés financiers, préoccupés par le projet budgétaire défendu par le gouvernement britannique.
Le Première ministre, Liz Truss, a déclaré dans une série d’interviews accordées aux antennes locales de la BBC que d’importantes baisses d’impôts étaient la bonne solution pour le Royaume-Uni et a rejeté l’eventualité de revenir sur le «mini-budget» présenté la semaine dernière.
C’est pourtant le programme budgétaire du gouvernement et ses conséquences sur les cours des emprunts d’Etat et du sterling qui ont poussé la banque centrale à annoncer mercredi qu’elle achèterait autant d’obligations britanniques que nécessaire au cours des deux prochaines semaines pour stabiliser les marchés financiers.
A cette annonce, la devise a enregistré mercredi sa plus forte progression quotidienne depuis la mi-juin et les rendements obligataires européens, mais aussi américains, ont chuté.
Mais face aux doutes persistants sur la gestion budgétaire du gouvernement alors que la banque centrale s’efforce d’endiguer le niveau de l’inflation, la livre baisse à nouveau, de 0,74% à 1,0807 dollar vers 09h05 GMT.
Le rendement des emprunts à dix ans gagne quant lui près de 15 points de base à 4,134%.
«La BoE ne peut pas faire grand-chose pour soutenir la livre car nous pensons que les interventions sur le marché des changes et les hausses de taux d’urgence ne sont pas à l’ordre du jour», a déclaré Chris Turner, responsable mondial des marchés chez ING (AS:INGA).
«Attendez-vous à ce que la volatilité reste élevée (…) essayer de maintenir la livre sterling jusqu’à la réunion de la BoE le 3 novembre (…) sera un défi difficile pour les responsables politiques», a-t-il ajouté.
Les interventions des responsables de la BoE, David Ramsden, Silvana Tenreyro et Huw Pill, dans la journée seront suivies de près, tout comme le discours du ministre des Finances, Kwasi Kwarteng, devant son parti Conservateur lundi.
«La livre sterling n’est pas tirée d’affaire», a estimé Philip Wee chez DBS. «La BoE semble s’attaquer au symptôme et non à la cause».
«Le (…) gouvernement n’a pas encore résolu la question de la crédibilité de son projet de baisse d’impôts, que les critiques considèrent comme un élement inflationniste», a ajouté le stratège.
(Reportage Samuel Indyk avec Harry Robertson, version française Laetitia Volga, édité par Nicolas Delame)