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Israël: L’ultranationaliste Ben-Gvir pourrait être la clé de la prochaine coalition


L’homme politique israélien Itamar Ben-Gvir visite le marché Mahane Yehuda à Jérusalem. /Photo prise le 30 septembre 2022/REUTERS/Amir Cohen

 

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par Dan Williams

JERUSALEM (Reuters) — Si Benjamin Netanyahu redevient Premier ministre d’Israël après les élections législatives du mois prochain, il pourrait le devoir à un dirigeant ultranationaliste qui semble parvenir à remobiliser des électeurs lassés par des années de blocage politique.

Les sondages prédisent pour l’instant à la liste menée par le Parti juif d’Itamar Ben-Gvir jusqu’à 13 des 120 sièges de député de la Knesset, ce qui ferait de cet homme de 46 ans un interlocuteur clé dans les tractations visant à former une coalition viable.

Une telle issue constituerait une revanche éclatante pour un homme condamné en 2007 pour incitation au racisme et soutien à un groupe inscrit sur des listes noires en Israël comme aux Etats-Unis dans le cadre de la lutte antiterroriste.

Elle attesterait aussi de la réussite de sa stratégie de dédiabolisation de la droite extrême.

Itamar Ben-Gvir a lui-même adouci au fil des ans à la fois son image comme le ton et le contenu de ces discours: il ne plaide plus pour l’expulsion systématique des Palestiniens mais seulement de ceux qu’il considère comme des traîtres ou des terroristes, auxquels il souhaite ajoute les Juifs jugés déloyaux.

Il défend par ailleurs la peine de mort et un assouplissement des règles autorisant les forces armées à utiliser leurs armes.

Il a aussi lissé son image sur des sujets de société: longtemps contempteur du défilé de la Gay Pride, qu’il qualifiait d'»abomination», il assure aujourd’hui qu’il accepterait que l’un de ses six enfants soit homosexuel. Il tient néanmoins à ce que le mariage en Israël respecte les restrictions imposées par la religion juive.

«Je suis pour l’égalité des droits. Mais celui qui lève la main contre un soldat, qui se dresse contre l’Etat d’Israël, qui veut en faire la Palestine, celui-là n’a rien à faire ici», a déclaré Itamar Ben-Gvir à Reuters sur un marché de Jérusalem.

Les élections législatives du 1er novembre seront les cinquièmes en quatre ans dans l’Etat hébreu. Lors des précédentes, Benjamin Netanyahu avait exclu que Ben-Gvir intègre un gouvernement qu’il dirigerait mais il est aujourd’hui plus conciliant.

INQUIÈTUDE À WASHINGTON

«Je ferais n’importe quoi pour qu’il fasse partie du gouvernement», a déclaré le mois dernier Miki Zohar, un proche de Netanyahu au sein du Likoud, tout en soulignant qu’Itamar Ben-Gvir devrait «s’adapter aux positions du Likoud et à la politique du gouvernement».

Une entrée au gouvernement d’un colon de Cisjordanie ne ferait toutefois qu’envenimer encore les relations avec les Palestiniens et elle risquerait de nourrir la tension entre Juifs et Arabes israéliens. Elle pourrait aussi mettre à l’épreuve les relations avec les Etats-Unis.

«Regardez l’histoire de Ben-Gvir, ce qu’il a fait, ses actes, ses déclarations», a déclaré un responsable de l’administration Biden cité récemment par le quotidien conservateur israélien Israel Hayom. «Ça n’est pas quelqu’un que nous voulons voir faire partie du gouvernement.»

Le département d’Etat américain n’a pas répondu aux questions de Reuters sur le sujet.

«La gauche est sous pression parce que nous nous dirigeons vers la victoire !», a déclaré Itamar Ben-Gvir sur Twitter (NYSE:TWTR) après l’article d’Israel Hayom.

Reuters a adressé au dirigeant politique plusieurs questions sur ses liens passés avec le groupe israélien interdit Kach et ses condamnations au pénal. Dans une réponse publiée sur Twitter, son porte-parole a accusé Reuters d’être «biaisée» dans la formulation de ses questions, mais ce tweet a ensuite été effacé et le porte-parole a adressé à Reuters des liens vers de précédentes déclarations à une chaîne de télévision, dans lesquelles Itamar Ben-Gvir assurait avoir changé.

Pour Amotz As-El, analyste politique de l’institut Shalom Hartman, la prudence nouvelle du discours d’Itamar Ben-Gvir relève d’une «stratégie de sa part pour apparaître plus lisse que l’image qu’il donnait initialement».

Si, comme le prédisent les sondages, le Likoud arrive en tête au soir du 1er novembre, Benjamin Netanyahu pourrait brandir la menace d’une alliance avec Itamar Ben-Gvir pour tenter de convaincre des dirigeants plus centristes de le soutenir.

L’un d’eux, le ministre de la Défense, Benny Gantz, assure qu’il refusera de s’allier à Benjamin Netanyahu en raison de sa comparution devant la justice pour des faits de corruption. Mais il avait assoupli sa position sur ce point en 2020, en entrant dans une coalition conduite par le Likoud au prétexte de la nécessité de lutter contre la pandémie de COVID-19.

(Avec Matt Spetalnick à Washington, version française Marc Angrand, édité par Nicolas Delame)

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