Indicateurs économiques

Italie: Bonne surprise pour le PIB, le gouvernement promet de réduire la dette


Des gens font leurs courses dans un marché à Rome, en Italie. /Photo prise le 15 juin 2022/REUTERS/Guglielmo Mangiapane

par Gavin Jones et Giuseppe Fonte

ROME (Reuters) — L’économie italienne a mieux résisté qu’attendu à la dégradation de la conjoncture mondiale au troisième trimestre, montrent les statistiques officielles publiées lundi, une bonne surprise pour le nouveau gouvernement, qui a promis de réduire la dette publique et d’aider les ménages et les entreprises face à l’inflation.

Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,5% sur juillet-septembre par rapport aux trois mois précédents et de 2,6% sur un an, a annoncé l’Istat, l’institut national de la statistique.

Le consensus Reuters tablait sur une stagnation d’un trimestre sur l’autre et le Trésor avait déclaré le mois dernier s’attendre à une contraction.

La bonne tenue de l’activité dans le secteur des services a soutenu la demande intérieure, a expliqué l’Istat, alors que l’industrie reculait et que le commerce extérieur pesait sur l’évolution du PIB.

Comme dans la plupart des autres pays européens, les perspectives économiques de l’Italie souffrent de l’envolée des prix de l’énergie exacerbée par la guerre en Ukraine, qui sape en outre le moral des ménages et le climat des affaires.

S’exprimant en public pour la première fois depuis son entrée en fonctions, le nouveau ministre de l’Economie, Giancarlo Giorgetti, a déclaré lundi que le gouvernement de Giorgia Meloni allait réduire le déficit budgétaire et la dette publique au cours des prochaines années, tout en promettant d’augmenter la dette publique à plus court terme.

Issu de la Ligue, l’un des partis de la coalition de droite qui a remporté les élections législatives le 25 septembre, Giancarlo Giorgetti, a noté que la France et l’Allemagne avaient déjà annoncé «des mesures à grande échelle» de soutien à leur économie face à la crise de l’énergie et à l’inflation, ajoutant que l’Italie ne devait pas avoir peur de leur emboîter le pas.

«Nous sommes profondément convaincus de la nécessité de protéger les familles, notamment les plus faibles, de la hausse des factures d’énergie et du coût de la vie», a-t-il dit lors d’un colloque sur le secteur bancaire à Rome.

Le gouvernement prévoit de creuser le déficit budgétaire l’an prochain à 4,5% du PIB contre 3,4% prévu le mois dernier, a précisé un haut responsable. Cela lui donnerait des marges de manoeuvres supplémentaires de l’ordre de 21 milliards d’euros pour financer des mesures de soutien à la demande.

Si la croissance italienne a dépassé les attentes au cours de chacun des trois premiers trimestres de l’année, Loredana Federico, économiste d’UniCredit, a souligné que la banque tablait toujours sur une récession et prévoyait une baisse de 0,5% du PIB au quatrième trimestre, l’Italie étant «particulièrement vulnérable à la crise de l’énergie en Europe».

L’inflation dans la péninsule a atteint 12,8% sur un an en octobre, son plus haut niveau depuis la mise en place des règles de calcul harmonisées à l’échelle européenne (IPCH).

Loredana Federico a estimé que le tourisme estival avait sans doute dopé la croissance entre juillet et septembre. Le tourisme représente environ 13% du PIB italien.

(Version française Marc Angrand)

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