Economie

La banque centrale suisse enregistre la plus grosse perte de son histoire



Investing.com — La Banque nationale suisse a annoncé une perte de 132 milliards de francs suisses pour l’exercice 2022. Il s’agit de la plus grosse perte de son histoire, qui équivaut à environ 18 % du produit intérieur brut de la Suisse.

En conséquence, elle ne pourra pas effectuer ses versements habituels au gouvernement suisse et aux États membres, a-t-elle déclaré, et les paiements à ses actionnaires devraient également être affectés. En 2021, la banque a enregistré un bénéfice de 26 milliards de francs.

Parmi les pertes, 131 milliards de francs provenaient de ses positions en devises étrangères et 1 milliard de ses positions en francs suisses dans un contexte de forte progression du franc, les investisseurs ayant afflué vers ce qui était perçu comme une valeur refuge dans un contexte de volatilité en Europe.

Depuis juin 2022, le franc suisse s’échange au-dessus d’un euro, un niveau qu’il n’avait auparavant que brièvement touché en 2015 après avoir abandonné son ancrage à 1,20 à la monnaie unique de l’UE. La Suisse a toujours tenté de limiter la force du franc en raison de son économie fortement axée sur les exportations, bien que les analystes aient affirmé que les entreprises suisses ont pu rester compétitives malgré la hausse du franc en raison de l’inflation dans la zone euro.

L’année dernière, la BNS a également été touchée par les pertes subies par son portefeuille d’actions et d’obligations dans le cadre de la baisse générale des marchés. Toutefois, elle a gagné 400 millions de francs grâce à ses avoirs en or.

«Alors que la BNS aura également besoin d’un certain temps pour reconstituer ses réserves d’évaluation, il lui faudra moins de temps pour afficher des bénéfices que dans le cas de la Banque centrale européenne. Alors que les deux banques centrales sont structurellement rentables car elles peuvent remunérer leur passif à un taux inférieur à celui du marché, la BNS gagnera des intérêts de marché plus élevés cette année déjà alors que la BCE est coincée avec ses obligations à faible rendement dans son portefeuille et ne sera pas rentable pendant de nombreuses années.»

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