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La banque de Chine veut renforcer la réglementation de la finance verte


Photo d’archives de personnes passant devant le siège de la banque centrale chinoise à Pékin. /Photo prise le 4 avril 2020/REUTERS/Tingshu Wang/File Photo

par Selena Li

HONG KONG (Reuters) — La banque centrale chinoise a prévenu samedi que le changement climatique et la transition mondiale vers une économie à faibles émissions de carbone présentaient des risques pour les institutions financières nationales et a déclaré qu’une réglementation plus stricte était nécessaire.

«Le changement climatique et la transformation vers une économie à faibles émissions de carbone auront un impact majeur sur le modèle de richesse et l’industrie de la gestion d’actifs», a déclaré Xuan Changneng, gouverneur adjoint de la Banque populaire de Chine, lors d’une intervention par vidéo diffusée lors du Shanghai Bund Summit.

Les prêts accordés aux industries à forte intensité de carbone représentent une proportion relativement élevée des actifs des institutions financières en Chine, a-t-il précisé.

Xuan Changneng a ajouté qu’un retrait accéléré ou une sortie retardée des secteurs à forte intensité de carbone entraînerait des risques financiers accrus.

«Par conséquent, devrions renforcer les réglementations financières, mener des tests de résistance et d’autres moyens pour guider les institutions financières à améliorer continuellement leurs capacités financières vertes conformément au calendrier du pic de carbone et de la neutralité carbone», a-t-il dit.

La Chine, plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, a pour objectif de réduire ses émissions de CO2 par unité de produit intérieur brut, c’est-à-dire son «intensité carbone», de plus de 65% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005.

Xuan Changneng a déclaré que les approches variaient de la participation volontaire à la réglementation obligatoire à l’échelle mondiale, appelant les organismes de réglementation à mettre progressivement en œuvre des exigences obligatoires, complètes et quantitatives en matière de divulgation d’informations sur le climat.

Il a également mis en garde contre les atteintes à la réputation que peuvent subir les institutions financières si elles sont soupçonnées de surestimer leurs références écologiques, en citant l’exemple de la société allemande de gestion d’actifs DWS Group.

En octobre, un groupe de consommateurs allemands a intenté un procès à DWS pour avoir prétendument présenté de manière inexacte les caractéristiques écologiques d’un fonds dans des documents de marketing. DWS a nié à plusieurs reprises avoir induit les investisseurs en erreur et rejette ces allégations.

(Version française Benjamin Mallet)

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