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Le G7 se penche sur les moyens d’aider l’Ukraine avant l’hiver


La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock (droite) s’entretient avec la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Münster, en Allemagne

MÜNSTER, Allemagne (Reuters) — Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont entamé jeudi une réunion de deux jours à Münster, en Allemagne, en vue de coordonner le soutien international à l’Ukraine en prévision de l’hiver alors que les infrastructures énergétiques du pays ont été endommagées par les frappes russes.

États-Unis, France, Japon, Allemagne, Canada, Grande-Bretagne et Italie devaient également aborder les dossiers chinois et iranien. L’Allemagne assure actuellement la présidence tournante du G7.

«L’hiver arrive. (Le président russe Vladimir) Poutine attend que le ‘Général Hiver’ vienne en aide à l’armée russe», a déclaré le Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, en marge de la réunion.

«Maintenant, plus que jamais, nous devons soutenir l’Ukraine, le peuple ukrainien», a-t-il insisté.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré que plus de 30% du réseau d’électricité, et sans doute 40%, avait été détruit par les bombardements russes.

«Cela signifie non seulement qu’il n’y a pas de lumière dans les écoles, les hôpitaux mais également que les centrales d’eau fonctionnant à l’électricité ne peuvent pas pomper d’eau», a-t-elle ajouté.

Elle a promis l’envoi par l’Allemagne d’une centaine de générateurs à l’Ukraine afin de stabiliser le réseau, ainsi que des radiateurs, des pompes, des sanitaires, des lits, des couvertures en prévision de l’hiver. L’aide globale sera coordonnée au niveau du G7, a-t-elle précisé.

Concernant la Chine, a déclaré Annalena Baerbock, «nous discuterons comment prévenir la répétition d’erreurs passées que nous avons commises dans notre politique à l’égard de la Russie.»

UNE «COORDINATION VITALE»

«Cette réunion ministérielle intervient à un moment important à notre sens», a-t-on souligné au département d’Etat américain, où l’on estime que le G7 constitue un «mécanisme de coordination vital».

La commissaire européenne à l’Energie, Kadri Simson, a déclaré mardi lors d’une visite à Kyiv que l’Union européenne, en lien avec ses partenaires mais aussi avec le secteur privé, travaillait à des aides supplémentaires dans le domaine énergétique en faveur de l’Ukraine.

La Russie, confrontée depuis septembre à la contre-offensive des forces ukrainiennes, multiplie les frappes sur des sites stratégiques pour l’approvisionnement en eau et en électricité.

Les coupures d’eau et d’électricité sont désormais le lot quotidien des Ukrainiens, singulièrement dans les grandes villes comme Kyiv et Kharkiv où les réseaux de transport sont également affectés.

La France a annoncé la tenue d’une conférence internationale le 13 décembre à Paris, précédée d’une conférence bilatérale afin de mobiliser les entreprises françaises en faveur des Ukrainiens.

Les pistes envisagées sont la fourniture de matériel de première nécessité (générateurs, groupes électrogènes, lampes, installations de chauffage), la reconstruction des «infrastructures critiques», voire la fourniture directe d’électricité, le réseau ukrainien étant relié au réseau européen.

CONTROVERSE SUR LE PORT DE HAMBOURG

L’Allemagne a invité les représentants du Ghana, du Kenya et de l’Union africaine pour des discussions sur le changement climatique, la défense de la démocratie et les conflits et crises humanitaires qui frappent le continent.

Hors de l’agenda allemand, les ministres du G7 pourraient également évoquer «l’affaire du port de Hambourg», la cession en octobre dernier de 24,9% du port à la société chinoise Cosco. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, critiqué pour une décision jugée contraire aux préoccupations sécuritaires du G7, est attendu vendredi en Chine.

La «concession» de Berlin, qui a finalement autorisé une prise de participation chinoise limitée à 24,9% — contre 35% initialement prévus — dans l’un des trois terminaux de la société de logistique HHLA, n’a pas dissipé les inquiétudes de ses partenaires.

La Chine a déclaré jeudi que les Etats-Unis, qui ont «fermement suggéré» que cette cession n’advienne pas, «n’avaient pas le droit» d’interférer dans cette transaction.

(Reportage Sabine Siebold et Humeyra Pamuk, avec Elizabeth Piper et Steve Scherer, version française Sophie Louet et Jean-Stéphane Brosse)

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