Economie

L’économie mondiale proche d’une récession, les banques centrales maintiennent le cap


Des billets de banque de différentes devises sont photographiés à Francfort, en Allemagne, sur cette photo d’illustration. /Photo datant du 7 mai 2017/REUTERS/Kai Pfaffenbach

 

DBKGn
-1,69%

Ajouter au/Supprimer du portefeuille

Ajouter à la Watchlist

Ajouter position

Position ajoutée avec succès à :

Veuillez attribuer un nom à votre portefeuille de titres

Type:

Achat
Vente

Date:

 

Quantité:

Cours

Valeur du point:


Levier:

1:1
1:10
1:25
1:50
1:100
1:200
1:400
1:500
1:1000

Commission:


 

Créer une nouvelle Watchlist
Créer

Créer nouveau portefeuille de titres
Ajouter
Créer

+ Ajouter une autre position
Fermer

par Hari Kishan

BANGALORE (Reuters) — L’économie mondiale se rapproche d’une récession et les économistes abaissent leurs prévisions de croissance dans les principales puissances économiques de la planète tandis que les grandes banques centrales continuent de relever leurs taux d’intérêt pour juguler une inflation persistante, montrent des enquêtes Reuters.

Mais à la différence des précédentes récession, dans les grandes économies déjà en contraction ou sur le point de l’être, le taux de chômage reste à un niveau relativement faible. Une des enquêtes souligne que l’écart entre le taux de croissance et le taux de chômage dans ces économies est le plus bas depuis au moins quarante ans.

La plupart des économistes sondés par Reuters estiment cependant qu’au regard d’une récession qui pourrait s’avérer de courte durée et peu profonde, l’inflation devrait se maintenir à un niveau élevé pendant une période plus longue que ce qui est prévu actuellement.

Les principales banques centrales dans le monde ont déjà effectué plus de deux tiers du parcours attendu dans le relèvement de leurs taux directeurs mais l’inflation est toujours nettement supérieur à l’objectif qu’elles se sont fixées.

La plupart des économistes et des banques centrales s’accordent à dire qu’il reste peu de marge de manoeuvre dans les décisions à prendre pour l’an prochain.

Pour Michael Every, stratège chez Rabobank, «le risque d’une récession mondiale» est ce dont tout le monde parle et c’est une menace qui est prise en compte régulièrement dans les prévisions. «Je pense que c’est à peu près une évidence quand on regarde la tendance dans toutes les principales économies», a-t-il déclaré.

Selon Michael Every, se focaliser sur le faible taux de chômage n’est pas pertinent car il s’agit d’un indicateur tardif: «plus il reste fort, plus les banques centrales auront le sentiment qu’elles peuvent continuer à augmenter les taux», dit-il.

L’OBJECTIF D’INFLATION POURRAIT NE PAS ÊTRE ATTEINT

Sur les 22 banques centrales sondées par Reuters, seules six devraient atteindre leurs objectifs d’inflation d’ici la fin de l’année prochaine. En juillet, l’enquête estimait que les deux tiers des 18 banques centrales interrogées pourraient l’atteindre.

«(…) L’histoire ne se répète jamais exactement de la même manière, mais comme les prévisions d’inflation ont été globalement mauvaises au cours des 18 derniers mois, cela vaut la peine de se demander ce qui se passe normalement lorsque l’inflation dépasse ces seuils. La réponse est qu’elle s’est enracinée», écrivent les analystes de Deutsche Bank (ETR:DBKGn).

Sur les 257 économistes sondés, 179 estiment que la probabilité d’une forte augmentation du chômage au cours de l’année à venir est faible, voire très faible, ce qui donne à penser que la récession attendue n’aura pas des conséquences catastrophiques.

La croissance mondiale devrait ralentir à 2,3% en 2023, contre 2,9% prévue cette année, suivie d’un rebond à 3,0% en 2024, selon les enquêtes Reuters portant sur 47 grandes économies réalisées du 26 septembre au 25 octobre. Par rapport aux enquêtes de juillet, ces résultats constituent une détérioration.

BAISSE DU COÛT DE LA VIE

Plus de 70% des économistes sondés, soit 173 sur 242, ont déclaré que la crise liée à la cherté de la vie dans les économies qu’ils couvrent s’aggraverait au cours des six prochains mois. Les 64 autres ont dit prévoir une amélioration.

Même si la hausse des prix dans le monde est liée en partie à l’impact de la guerre en Ukraine, les décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed) en matière de taux d’intérêt pourrait atténuer l’envolée de l’inflation.

Alors que la Fed devrait procéder à une quatrième hausse consécutive de 75 points de base de ses taux le 2 novembre, les économistes sondés estiment que la banque centrale américaine ne marquera une pause dans le renchérissement du coût du crédit que si l’inflation reflue à environ à la moitié de son niveau actuel.

En Chine, deuxième économie mondiale, la croissance devrait être de 3,2% cette année, un niveau inférieur à la fois à l’objectif officiel d’environ 5,5% et au taux croissance enregistré avant la pandémie de COVID-19.

L’Inde devrait également croître en dessous de son potentiel au cours des deux prochaines années, la croissance médiane étant attendue à 6,9% sur l’exercice 2022-2023 et 6,1% sur l’exercice suivant.

L’économie de la zone euro, elle, est attendue en progression de 3,0% cette année, avant une stagnation l’an prochain et un léger rebond de 1,5% en 2024.

(Reportage Hari Kishan; avec les bureaux de Reuters à Bangalore, Buenos Aires, Johannesburg, Londres, Istanbul, Shanghai and Tokyo; version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

Source

Похожие статьи

Добавить комментарий

Ваш адрес email не будет опубликован. Обязательные поля помечены *

Кнопка «Наверх»