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L’Iran promet des représailles après l’attaque du sanctuaire de Shiraz


Le sanctuaire Shah Cheragh après une attaque, à Shiraz, en Iran. /Photo prise le 26 octobre 2022/REUTERS/Amin Berenjkar/WANA

DUBAI (Reuters) — L’Iran a promis des représailles après l’attaque revendiquée par l’État islamique contre un sanctuaire chiite de Shiraz, dans le sud du pays, a dit mercredi le commandant des Gardiens de la révolution, le corps d’élite de l’armée iranienne.

L’attaque, qui a fait mercredi 15 morts, intervient alors que l’Iran est secoué depuis plus d’un mois par un fort mouvement de contestation après la mort en garde à vue de la jeune kurde Mahsa Amini en septembre dernier.

«Nous déclarons fermement que le feu de la vengeance du peuple iranien va finalement les rattraper et les punir pour leurs actes honteux», a promis Hossein Salami, cité par l’agence de presse Tasnim.

Les autorités iraniennes ont dit avoir arrêté l’assaillant du sanctuaire de Chah-Tcheragh, situé dans le sud de l’Iran, et les médias d’État ont accusé les «terroristes takfiris», en référence aux islamistes extrémistes sunnites tels que ceux de l’État islamique, d’être à l’origine de l’attaque.

Le groupe Etat islamique a déjà revendiqué plusieurs attaques en Iran, dont un double attentat meurtrier ayant visé en juin 2017 à Téhéran le Parlement et le mausolée de l’ayatollah Khomeini.

L’assaut contre le sanctuaire s’est déroulé alors que de nombreuses manifestations étaient organisées en Iran pour marquer le quarantième jour de la mort de Mahsa Amini, dont le décès a déclenché une contestation qui défie le régime iranien comme jamais il ne l’avait été depuis la révolution islamique de 1979.

Le groupe de défense des droits humains Hengaw a déclaré que deux jeunes hommes ont été abattus par la police lors des manifestations qui ont eu lieu mercredi à Sanandaj, capitale de la province du Kurdistan, et dans la ville de Mahabad, dans le nord-ouest du pays.

Reuters n’a pas pu vérifier cette information.

Selon des médias d’État, un membre des Gardiens de la révolution et un bassidj — membre de la milice civile fidèle au régime islamique — devaient être inhumés jeudi après avoir été abattus par des hommes armés non identifiés mardi à Zahedan, capitale du Sistan-et-Baloutchistan.

(Bureau de Dubaï, rédigé par Michael Georgy ; version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)

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