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L’Onu demande aux taliban davantage de dérogations pour les employées des ONG


Martin Griffiths, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence, lors d’une interview avec Reuters à Kaboul, en Afghanistan. /Photo prise le 25 janvier 2023/REUTERS/Ali Khara

par Charlotte Greenfield

KABUL (Reuters) — Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations unies a déclaré mercredi que la communauté humanitaire s’entretenait avec les taliban pour tenter d’obtenir de nouvelles dérogations et des directives écrites permettant au personnel féminin des organisations non gouvernementales (ONG) de travailler malgré l’interdiction. 

Martin Griffiths a déclaré à Reuters que lors des discussions avec les autorités à Kaboul ces derniers jours, son message avait été le suivant : «Si vous ne pouvez pas nous aider à annuler l’interdiction, donnez-nous les exemptions pour permettre aux femmes de travailler». 

Les taliban au pouvoir en Afghanistan ont ordonné aux ONG, dont beaucoup mènent des opérations pour le compte des Nations unies, d’interdire à la plupart de leurs employées de venir travailler le mois dernier.

Certaines dérogations ont été accordées aux femmes travaillant dans les secteurs de la santé et de l’éducation, a indiqué Martin Griffiths, et une autre dans le domaine de l’agriculture semblerait possible. Il a toutefois ajouté qu’il fallait aller beaucoup plus loin, la nutrition et les services d’eau et d’assainissement étant prioritaires pour prévenir les maladies graves et la malnutrition pendant la grave crise humanitaire que traverse le pays.

Ces discussions avec les autorités afghanes ont permis aux Nations Unies et aux agences humanitaires d’espérer créer un ensemble de directives écrites permettant aux ONG d’opérer avec du personnel féminin dans un plus grand nombre de zones dans les semaines à venir, a-t-il précisé. 

«Les prochaines semaines sont absolument cruciales pour voir si la communauté humanitaire (…) peut rester et tenir ses promesses», a déclaré Martin Griffiths.

(Reportage Charlotte Greenfield ; version française Dagmarah Mackos, édité par Kate Entringer)

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