Missile en Pologne: Kyiv parle de «trace russe», veut une enquête conjointe
Photo d’Oleksi Danilov, secrétaire général du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine. /Photo prise le 7 novembre 2022 à Kyiv, Ukraine/REUTERS/Murad Sezer
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KYIV (Reuters) — L’Ukraine dispose de preuves d’une «trace russe» du missile qui a fait deux morts mardi dans un village polonais proche de la frontière ukrainienne, a déclaré mercredi un haut responsable ukrainien sans fournir davantage de précisions.
Dans un message publié mercredi sur le site Facebook (NASDAQ:META) officiel du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine, le secrétaire général de cette instance, Oleksi Danilov, précise que l’Ukraine réclame une enquête conjointe au sujet de l’explosion de mardi et demande à accéder aux informations ayant permis à ses alliés occidentaux d’écarter la responsabilité de la Russie.
L’Ukraine est «totalement disposée à une étude approfondie de la situation», écrit-il sans fournir de détails sur les preuves étayant une «trace russe» que détiendraient selon lui les autorités de Kyiv.
Le président polonais, Andrzej Duda, a déclaré mercredi qu’une éventuelle participation de l’Ukraine à l’enquête nécessiterait un feu vert à la fois de la Pologne et des Etats-Unis, qui ont envoyé des experts sur place.
L’Otan et les autorités polonaises ont jugé mercredi que cette explosion était vraisemblablement due à un tir de missile de la défense antiaérienne ukrainienne, rien n’indiquant qu’il s’agissait d’une attaque délibérée contre la Pologne.
L’explosion a ravivé les craintes de voir le conflit s’étendre aux pays voisins au nom de la solidarité entre les Etats membres de l’Otan face à une agression.
Elle est survenue alors que les forces russes ont tiré mardi une pluie de missiles sur plusieurs villes d’Ukraine, dont la capitale Kyiv et jusque dans l’ouest du pays, notamment sur Lviv, à moins de 80 kilomètres de la frontière polonaise.
(Rédigé par Dan Peleschuk, avec la contribution d’Anna Koper à Varsovie ; version française Myriam Rivet, édité par Tangi Salaün)
