Economie

«Qatargate»: Un suspect accepte de coopérer avec les autorités belges


Photo d’archives de l’ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri (droite) au Parlement européen à Strasbourg, France. /Photo prise le 26 octobre 2016/REUTERS/Vincent Kessler

par Marine Strauss et Charlotte Van Campenhout

BRUXELLES (Reuters) — Le parquet fédéral belge a fait savoir mardi que l’ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri avait accepté de collaborer à l’enquête conduite par les autorités belges sur un scandale de corruption au Parlement européen lié au Qatar, en échange d’une réduction de peine.

Dans un communiqué, le procureur a déclaré que Pier Antonio Panzeri avait signé un «accord de repentance» prévoyant qu’il effectue des déclarations «substantielles, révélatrices et honnêtes» sur les parties impliquées dans le scandale et les crimes commis.

Les enquêteurs attendent en particulier de l’ex-eurodéputé italien qu’il donne des détails sur la manière dont les opérations ont été menées, les arrangements avec les pays concernés par l’affaire, les structures financières mises en place ainsi que sur l’implication de suspects et de personnes n’étant pas connues des enquêteurs.

Pier Antonio Panzeri purgera une peine d’un an d’emprisonnement, assortie à une peine avec sursis de quatre ans de prison, et devra s’acquitter d’une amende en plus de restituer tous les biens mal acquis, pour une valeur estimée à un million d’euros, a indiqué le porte-parole du parquet.

«C’est une situation gagnant-gagnant», a déclaré Eric Van Duyse à Reuters, ajoutant que Pier Antonio Panzeri se trouvait «suffisamment au centre du dossier pour fournir (aux enquêteurs) des informations pertinentes».

Si cela venait à ne pas être le cas, a précisé le porte-parole, l’ex-parlementaire verrait son accord être annulé et pourrait purger «une peine de prison bien plus lourde».

C’est la deuxième fois qu’est signé un accord de ce type depuis son autorisation en 2018.

Le Parlement européen a débuté lundi une procédure visant à lever l’immunité de deux eurodéputés à la suite d’une demande des autorités belges, qui ont placé en détention le mois dernier la vice-président déchue Eva Kaili, laquelle nie toute malversation.

(Reportage Marine Strauss et Charlotte Van Campenhout, avec Clement Rossignol; version française Jean Terzian)

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