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Le retrait d’Israël des Territoires palestiniens nécessaire à la normalisation, dit l’ambassadeur saoudien


Vue de la colonie israélienne de Maale Adumim en Cisjordanie occupée par Israël. /Photo prise le 25 février 2020/REUTERS/Ammar Awad

par Ali Sawafta

RAMALLAH, Cisjordanie (Reuters) — Le premier ambassadeur nommé par l’Arabie saoudite pour les Territoires palestiniens a décrit mardi le principe de l’échange de terre contre la paix, vieux de plusieurs décennies, comme un pilier de toute normalisation des liens avec Israël, signalant ainsi que Ryad n’a pas abandonné la cause palestinienne.

Les attentes d’un accord historique entre l’Arabie saoudite et Israël, sous l’égide des États-Unis, se sont accrues au cours de la semaine dernière, même si le calendrier et les conditions restent flous.

Les appels lancés par Ryad et Washington pour que les Palestiniens fassent des percées diplomatiques dans le cadre d’un éventuel accord — une perspective qui n’est pas du goût de la coalition gouvernementale au pouvoir en Israël — sont autant de facteurs qui compliquent la situation.

L’ambassadeur non-résident de l’Arabie saoudite pour les Territoires palestiniens, désigné en août, s’est rendu pour la première fois mardi au siège du gouvernement en Cisjordanie occupée, où il a présenté des lettres de créance le désignant également comme «consul général à Jérusalem».

Israël considère cependant l’ensemble de Jérusalem comme sa propre capitale et rejette la revendication des Palestiniens de faire de Jérusalem-Est la capitale de l’État qu’ils espèrent voir naître.

Cette visite «réaffirme que la cause palestinienne, la Palestine et le peuple palestinien ont un statut élevé et important et que, dans les jours à venir, il y aura une chance pour une plus grande coopération entre l’Arabie saoudite et l’État de Palestine», a déclaré l’ambassadeur Nayef al-Sudaïri aux journalistes à Ramallah.

«Il est normal que les nations connaissent la paix et la stabilité», a-t-il ajouté, faisant référence à la perspective d’une normalisation des relations avec Israël.

«L’initiative arabe, présentée par l’Arabie saoudite en 2002, est un pilier fondamental de tout accord à venir.»

Selon la proposition de Ryad, adoptée par un grand nombre d’États arabes, Israël ne peut obtenir la reconnaissance panarabe que s’il quitte les territoires pris lors de la guerre de 1967, y compris les terres revendiquées par les Palestiniens.

Dans une déclaration publiée par l’agence de presse officielle palestinienne Wafa, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a estimé que la visite de Nayef al-Sudaïri «contribuera à renforcer les liens solides entre les deux pays et les deux peuples frères».

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a déclaré mardi à la radio Kan que tout accord de normalisation avec l’Arabie saoudite «sera soutenu par l’aile droite», en référence aux partis religieux-nationalistes de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu qui refusent de céder aux Palestiniens les terres occupées en Cisjordanie.

Dans un discours, Benjamin Netanyahu a réaffirmé sa position selon laquelle les avancées militaires et économiques d’Israël sont les clés de la politique régionale, et non les concessions territoriales, compte tenu, entre autres, des préoccupations arabes partagées concernant la montée en puissance de l’Iran.

(Avec la contribution de Nidal al-Mughrabi, rédigé par Dan Williams ; version française Kate Entringer)

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