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Ukraine/Céréales: Après le blocage russe, Paris veut accentuer les exports terrestres


Photo d’archives d’une moissonneuse-batteuse récoltant du blé dans un champ près du village de Zgourivka. /Photo prise le 9 août 2022/REUTERS/Viacheslav Musiienko

PARIS (Reuters) — La France et l’Union européenne vont oeuvrer pour renforcer les exportations de céréales ukrainiennes par voie terrestre, après l’annonce samedi par la Russie de son retrait de l’accord sur les exportations à partir des ports ukrainiens de la mer Noire, a déclaré lundi le ministre français de l’Agriculture, Marc Fesneau.

Le travail des Européens, «c’est de faire en sorte que si ça ne peut pas passer par la mer Noire, ça passe par les voies terrestres», afin de «faire en sorte que ceux qui ont besoin de céréales puissent en avoir à des prix qui soient raisonnables», a-t-il expliqué sur RMC.

«Ce qu’on va faire c’est continuer à activer un dispositif qui ne nous mette pas dans la main et dans la bonne volonté — en l’occurrence la mauvaise volonté — de Vladimir Poutine, qui ouvre et qui ferme la mer Noire au gré de son humeur ou au gré de ses intérêts géopolitiques», a poursuivi le ministre.

Ce travail s’inscrit dans le sillage d’un accord de coopération signé mi-septembre entre la France et la Roumanie afin de faciliter les exportations de céréales ukrainiennes par voie terrestre.

La Russie a informé samedi les Nations unies de la suspension de sa participation à l’accord céréalier conclu en juillet dernier à Istanbul entre Kyiv et Moscou, sous l’égide de l’Onu et de la Turquie, en dénonçant des attaques visant des bâtiments de sa marine en Crimée.

L’Ukraine a déclaré que la Russie avait utilisé un prétexte pour justifier un désengagement prévu à l’avance, tandis que les Etats-Unis ont reproché à Moscou de faire des denrées alimentaires une arme de guerre.

«Vladimir Poutine, il utilise l’alimentation comme une arme pour faire pression en termes de géopolitique», a également considéré Marc Fesneau lundi.

Cette décision n’aura pas «d’impact direct pour les Français» mais «la plus grande inquiétude» concerne les pays tiers hors de l’Union européenne «qui dépendent pour se nourrir de l’exportation du blé ukrainien».

(Rédigé par Myriam Rivet, édité par Kate Entringer)

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