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L’UE lance une enquête sur les subventions aux véhicules électriques en Chine


La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, prononce le discours sur l’état de l’Union européenne devant le Parlement européen. /Photo prise le 13 septembre 2023/REUTERS/Yves Herman

BRUXELLES (Reuters) — La Commission européenne a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête sur les subventions massives accordées par la Chine à ses constructeurs de véhicules électriques, qui leur permettent de casser les prix sur le marché européen.

La présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, a justifié cette initiative par le rôle clé joué par les véhicules électriques dans la stratégie de réduction des émissions carbone de l’Union européenne.

«Les marchés mondiaux sont désormais inondés de voitures électriques moins chères. Et leur prix est maintenu artificiellement bas grâce à d’énormes subventions publiques», a déclaré Ursula von der Leyen dans son discours annuel devant le Parlement européen.

«Je peux donc annoncer aujourd’hui que la Commission lance une enquête anti-subventions sur les véhicules électriques en provenance de Chine. L’Europe est ouverte à la concurrence. Elle n’est pas favorable à un nivellement par le bas», a-t-elle ajouté.

La concurrence agressive des véhicules chinois à bas coût inquiète les grands constructeurs européens à l’heure où ceux-ci doivent investir massivement pour se convertir à l’électrique.

Confrontés à une concurrence accrue sur le marché domestique et au ralentissement de l’économie, les constructeurs chinois se tournent de plus en plus vers l’export, ce qui s’est traduit par une hausse des exportations de 31% en août, après 63% en juillet, selon les données officielles.

Leur part de marché en Europe est montée à 8% cette année pour les voitures électriques neuves, contre 4% en 2021, selon la société Inovev.

En avril, le fondateur du constructeur chinois Nio avait estimé que les coûts de fabrication des véhicules électriques chinois étaient inférieurs d’environ 20% à ceux de leurs rivaux, comme l’américain Tesla (NASDAQ:TSLA) pourtant très bien implanté sur le marché chinois.

Les titres des constructeurs chinois ont plongé en Bourse après l’annonce d’Ursula von der Leyen. Celui de BYD a terminé en baisse de 2,8% alors qu’il gagnait 4,5% auparavant. Nio et Xpeng (NYSE:XPEV) ont aussi perdu entre 1 et 2,5%.

Contacté par Reuters, Renault (EPA:RENA) n’a pas souhaité faire de commentaire, tandis que Stellantis n’a pas immédiatement répondu aux sollicitations.

En Europe, le compartiment automobile (+0,04%) est l’un des rares secteurs à surnager dans un marché baissier, tandis qu’à Paris, Renault gagne 2,3%, en tête du CAC 40 (-0,65%). Stellantis (PA:STLAM) recule de son côté de 0,3%.

(Rédigé par Foo Yun Chee et Philip Blenkinsop à Bruxelles, avec Kim Miyoung, Anne Marie Roantree et Gilles Guillaume, version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)

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