Indicateurs économiques

Au Royaume-Uni, la croissance des salaires s’accélère


Photo de billets de livres sterling dans un magasin Apple à Londres. /Photo prise le 18 novembre 2017 à Londres, Grande-Bretagne/REUTERS/Russell Boyce

par William Schomberg et Sachin Ravikumar

LONDRES (Reuters) — La croissance des salaires au Royaume-Uni s’est accélérée au quatrième trimestre de 2022, soulignant les inquiétudes de la Banque d’Angleterre sur l’inflation, mais d’autres chiffres économiques publiés mardi suggèrent un ralentissement du marché du travail.

Le salaire moyen hebdomadaire, hors primes, a augmenté de 6,7% en octobre-décembre, son rythme le plus rapide depuis le début des relevés en 2001, en excluant la période pandémique.

En incluant les primes, les salaires ont augmenté de 5,9% sur un an, la plus faible croissance depuis les trois mois à fin juillet mais qui reflète en grande partie la croissance exceptionnellement fortes des bonus fin 2021, a précisé l’Office national de la statistique.

Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une progression des salaires de 6,5% hors bonus et de 6,2% avec ces derniers.

Le rythme de la croissance des salaires britanniques est étudié de près par la BoE, qui évalue dans quelle mesure elle doit poursuivre le resserrement monétaire après avoir relevé dix fois de suite son taux directeur depuis décembre 2021.

Sur les marchés, la livre a augmenté après ces statistiques. Les investisseurs ont légèrement revu à la hausse leurs anticipations sur une hausse de taux d’un quart de point en mars.

Ashley Webb, économiste chez Capital Economics, estime que la poussée inflationniste pourrait se maintenir pendant quelques mois encore.

«Nous pensons que la Banque d’Angleterre pourrait avoir une ou deux hausses de taux supplémentaires dans les tuyaux», a-t-elle dit.

Bien que le Royaume-Uni soit au bord de la récession, le taux de chômage du pays se maintient à des niveaux historiquement bas, à 3,7%.

Mais des signes indiquent que le marché du travail continue de s’affaiblir: les offres d’emploi entre novembre et janvier ont baissé pour la septième fois d’affilée, de 76.000 pour atteindre 1,134 million, et le taux d’inactivité a diminué au quatrième trimestre à 21,4%, soit 0,3 point de pourcentage de moins que lors du précédent trimestre.

(William Schomberg and Sachin Ravikumar; version française Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

Source

Похожие статьи

Добавить комментарий

Ваш адрес email не будет опубликован. Обязательные поля помечены *

Кнопка «Наверх»