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Gaza: Plus de 70 morts après des frappes nocturnes sur le camp de Maghazi


Le site de frappes israéliennes, au camp de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza. /Photo prise le 25 décembre 2023/REUTERS/Shadi Tabatibi

par Nidal al-Mughrabi, Bassam Masoud et Dan Williams

LE CAIRE/GAZA/JÉRUSALEM (Reuters) — Les frappes aériennes israéliennes ont tué au moins 78 personnes à Gaza, selon les autorités sanitaires palestiniennes, au cours de l’une des nuits les plus meurtrières dans l’enclave depuis le début de l’offensive d’Israël contre le Hamas.

Les frappes qui ont commencé quelques heures avant minuit se sont poursuivies jusqu’à tôt lundi. Des habitants et les médias palestiniens ont déclaré qu’Israël avait intensifié les bombardements aériens et terrestres contre Bureij, dans le centre de Gaza.

Au moins 70 personnes ont été tuées lors d’une frappe aérienne sur le camp de réfugiés de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza contrôlé par le Hamas, Ashraf al Qidra, ajoutant que les victimes étaient en grande partie des femmes et des enfants.

L’armée israélienne a dit se don côté qu’elle allait examiner les informations rapportées concernant Maghazi et qu’elle s’engageait à minimiser les dommages causés aux civils.

Le pape François a déploré que le message de paix de Jésus soit noyé dans la «logique futile de la guerre» sur la terre même où il est né.

Selon le Croissant-Rouge palestinien, qui a publié des images de résidents blessés transportés vers des hôpitaux, les avions de guerre israéliens bombardaient les routes principales, empêchant le passage des ambulances et des véhicules d’urgence.

Des médecins ont déclaré qu’une frappe aérienne israélienne à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, avait tué huit Palestiniens.

Le clergé a annulé les célébrations à Bethléem, la ville de Cisjordanie occupée par Israël où la tradition chrétienne veut que Jésus soit né dans une étable il y a 2.000 ans.

«Ce soir, nos cœurs sont à Bethléem, où le Prince de la paix est une fois de plus rejeté par la logique futile de la guerre, par le choc des armes qui, aujourd’hui encore, l’empêche de trouver sa place dans le monde», a déclaré le pape, qui présidait la messe de la nuit de Noël dans la basilique Saint-Pierre de Rome.

Les chrétiens palestiniens ont organisé une veillée de Noël aux chandelles à Bethléem, avec des hymnes et des prières pour la paix à Gaza, au lieu des célébrations habituelles.

Dans les églises, les figurines de la Nativité ont été placées au milieu des décombres et des barbelés en signe de solidarité avec la population de Gaza.

«MATINÉE DIFFICILE»

Le Hamas et le Djihad islamique, qui ont tous deux juré la destruction d’Israël, détiendraient plus de 100 otages sur les 240 qu’ils ont capturés lors de leur raid du 7 octobre dans les villes israéliennes, au cours duquel ils ont tué 1.200 personnes.

Depuis, Israël a assiégé l’étroite bande de Gaza, faisant plus de 20.400 morts, selon les autorités de l’enclave et des milliers d’autres corps se trouveraient sous les décombres.

Depuis la fin d’une trêve d’une semaine au début du mois, les combats n’ont fait que s’intensifier sur le terrain, la guerre s’étendant du nord de la bande de Gaza à toute la longueur de l’enclave densément peuplée.

L’armée israélienne a déclaré dimanche que deux de ses soldats avaient trouvé la mort, portant à 158 le nombre de militaires tués depuis le début des opérations terrestres, le 20 octobre.

«C’est une matinée difficile, après une journée de combat très difficile à Gaza», a déclaré dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu à son cabinet. «La guerre nous coûte très cher. Cependant, nous n’avons pas d’autre choix que de continuer à nous battre.»

Ses troupes se battront dans la bande de Gaza jusqu’à la «victoire totale» sur le Hamas, a-t-il dit dans un message vidéo.

Israël subit des pressions de la part de son allié le plus proche, les États-Unis, pour passer à une phase offensive de moindre intensité et réduire le nombre de victimes civiles.

Samedi, le chef d’état-major de l’armée israélienne a déclaré que ses forces avaient largement pris le contrôle opérationnel du nord de la bande de Gaza et qu’elles allaient étendre leurs opérations au sud, mais les habitants affirment que les combats se sont encore intensifiés dans les districts du nord.

Les efforts diplomatiques, sous la médiation de l’Égypte et du Qatar, en vue d’une nouvelle trêve pour libérer les derniers otages détenus à Gaza, n’ont guère progressé publics, bien que Washington ait qualifié les pourparlers de la semaine dernière de «très sérieux»

Le groupe palestinien du Djihad islamique a envoyé une délégation samedi prendre part aux discussions du Caire, signe que la voie diplomatique n’est pas fermée.

L’arrivée au Caire d’une délégation menée par le chef en exil du Djihad islamique, Ziad al Nakhlala, intervient quelques jours après que le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, s’est rendu dans la capitale égyptienne pour prendre part aux pourparlers diplomatiques.

(Reportage Nidal al-Mughrabi au Caire, Bassam Masoud à Gaza, Dan Williams à Jérusalem, avec la contribution de Philip Pullella à Rome, Nafisa Eltahir au Caire et Trevor Hunnicutt à Washington, rédigé par Humeyra Pamuk et William Mallard ; version française Kate Entringer)

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