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La Serbie arrête un politique serbe du Kosovo après une fusillade


Des policiers kosovars patrouillent sur la route menant au monastère de Banjska, au Kosovo. /Photo prise le 27 septembre 2023/REUTERS/Ognen Teofilovski

BELGRADE (Reuters) — Les autorités serbes ont procédé mardi à l’arrestation du responsable politique serbe Milan Radoicic, accusant celui-ci de fabriquer des armes et de les transporter clandestinement au Kosovo, après que Radoicic a dit être impliqué dans une fusillade mortelle avec la police kosovare dix jours plus tôt.

Les tensions entre Belgrade et Pristina se sont accrues depuis le 24 septembre, quand une trentaine d’hommes serbes armés se sont réfugiés dans un monastère serbe orthodoxe près du village de Banjska, situé dans le nord à majorité serbe du Kosovo, donnant lieu à des échanges de coups de feu avec la police kosovare.

Trois assaillants et un policier ont été tués lors de cette fusillade.

Le parquet serbe a fait savoir que Milan Radoicic avait été interrogé dans la journée pour son implication présumée dans la production illégale et le trafic d’armes à feu et de matériaux explosifs.

Dans un communiqué, il a dit penser que ce responsable serbe du Kosovo s’était procuré des armes, des munitions et des engins explosifs dans la ville de Touzla, en Bosnie, pour les livrer à Belgrade entre le début de l’année et le 24 septembre.

Milan Radoicic s’occupait ensuite du transfert et du stockage des armes en différents lieux du Kosovo — des bâtiments désertés ou en forêt -, a ajouté le parquet, demandant à un tribunal d’ordonner le maintien en détention du politicien, citant un risque de fuite.

Milan Radoicic a nié toute activité criminelle.

La fusillade du 24 septembre a ravivé les inquiétudes internationales sur la stabilité du Kosovo, qui s’est déclaré indépendant de la Serbie en 2008 et où la population est majoritairement issue de l’Albanie.

Quelque 50.000 Serbes résidant dans le nord du Kosovo ne reconnaissent pas la légitimité des institutions de Pristina et considèrent Belgrade comme leur capitale. S’ils s’opposent régulièrement à la police kosovare et aux soldats internationaux de maintien de la paix, l’incident du mois dernier marque un pic depuis plusieurs années.

Milan Radoicic, vice-président du parti serbe Liste qui est prédominant dans le nord du Kosovo, a admis avoir pris part à l’affrontement avec les forces de l’ordre, déclarant avoir eu l’objectif d'»encourager le peuple serbe à résister au régime terroriste» du Premier ministre Albin Kurti.

Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès de l’avocat de Milan Radoicic.

Pristina a accusé Belgrade d’avoir fourni un soutien financier et pratique à l’opération armée menée au Kosovo, ce que les autorités serbes nient.

(Reportage Aleksandar Vasovic, avec Ivana Sekularac; version française Jean Terzian, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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