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L’industrie viticole australienne confrontée aux droits de douane chinois


Une boutique de vins à Sydney. /Photo prise le 15 février 2016/REUTERS/Jason Reed

(Bien lire 2,8 milliards (non millions) de bouteilles §3)

par Praveen Menon

SYDNEY (Reuters) — L’industrie viticole australienne est confrontée à un problème d’offre excédentaire qui devrait mettre plusieurs années à se résoudre, selon les experts qui pointent du doigt les tarifs douaniers chinois, la production élevée et les goulets d’étranglement à l’exportation pendant la pandémie de COVID-19.

Les vignobles du pays ont suffisamment de vin pour remplir 859 piscines olympiques, a commenté l’institution financière Rabobank cette semaine dans son rapport du troisième trimestre.

«Cela représente plus de deux milliards de litres de vin, soit plus de 2,8 milliards de bouteilles», a déclaré Pia Piggott, analyste chez RaboResearch, ajoutant que les réserves faisaient baisser les prix, en particulier ceux des vins rouges commerciaux.

Les relations avec le principal partenaire commercial de la Chine se sont détériorées en 2020 après une demande d’enquête sur les origines du COVID-19 par l’Australie, à laquelle Pékin a répondu par des droits d’importation supplémentaires sur le vin et l’orge australiens.

Ces mesures ont frappé de plein fouet l’industrie viticole, les exportations vers la Chine atteignant à peine 8,1 millions de dollars australiens au cours des 12 moins à juin, après avoir atteint un sommet de 1,2 milliard de dollars australiens au cours de l’année à fin janvier 2020, lorsque la pandémie a commencé à s’installer.

«Aucun autre marché ne peut compenser rapidement le marché chinois», a déclaré Lee McLean, directeur général de l’organisme sectoriel Australian Grape & Wine, en raison de la consommation élevée du marché chinois pour le vin rouge.

La diversification vers des marchés tels que la Grande-Bretagne, l’Europe, les États-Unis et d’autres pays d’Asie prendrait du temps avant de porter ses fruits, a ajouté le directeur général.

La Chine, qui est traditionnellement un acheteur avide de produits de base australiens, notamment de minerai de fer, et a recommencé à acheter du charbon et du bois cette année, les tensions entre les deux pays s’étant apaisées depuis que le parti travailliste de centre-gauche a pris le pouvoir en Australie l’année dernière.

(Reportage Praveen Menon ; version française Nathan Vifflin, édité par Kate Entringer)

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