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Paris et Berlin prônent un nouvel élan industriel face à Pékin et Washington


Le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire arrive à l’Élysée pour une réunion avec les responsables des 50 sites industriels français les plus émetteurs de gaz à effet de serre. /Photo prise le 8 novembre 2022/REUTERS/Benoit Tessier

PARIS (Reuters) — La France et l’Allemagne souhaitent donner un «nouvel élan» à leur relation économique et promouvoir une accélération de la politique énergétique et industrielle européenne pour tenir tête à la Chine et aux Etats-Unis, a déclaré mardi Bruno Le Maire.

«L’Europe n’a pas à faire de cadeaux économiques à qui que ce soit, elle doit défendre ses intérêts en priorité», a souligné le ministre français de l’Economie et des Finances.

Paris et Berlin entendent ainsi inciter la Commission européenne à approuver plus rapidement les grands projets nécessitant des aides d’Etat, a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Bercy au côté du ministre allemand de l’Economie, Robert Habeck.

«Sur la réponse industrielle européenne, il ne doit pas y avoir de limites. Nous devons défendre nos intérêts économiques et industriels. Ça veut dire travailler en commun, accélérer le déploiement de certains projets, mettre en place certaines initiatives», a résumé Bruno Le Maire, évoquant l’achat en commun de gaz ou de matériaux critiques ou rares.

«Il ne faut pas s’interdire d’avoir des mesures qui permettent de défendre plus efficacement les produits européens», a poursuivi le ministre français. «Il ne faut pas que l’Europe soit le dernier des Mohicans.»

Paris et Berlin souhaitent notamment une «réponse commune» forte à l’Inflation Reduction Act adopté par l’administration de Joe Biden, qui viole les règles de l’Organisation mondiale du commerce selon les Européens, a encore déclaré Bruno Le Maire.

«Le statu quo est impossible, nous devons trouver une réponse européenne robuste, c’est la seule voie raisonnable qui permette de défendre nos intérêts», a-t-il dit à l’approche d’une visite d’Etat d’Emmanuel Macron à Washington, début décembre.

«Nous sommes en lien avec les responsables américains. C’est un gouvernement ami, (…) et nous cherchons des solutions», a déclaré à ce sujet Robert Habeck tout en observant que le «pilotage» du dossier incombait à l’UE.

«Nous veillerons ensemble à ce que les aides aux entreprises respectent strictement le cadre européen de façon à maintenir une équité de concurrence entre nos deux pays», a encore déclaré Bruno Le Maire, allusion au bouclier anti-inflation de 200 milliards d’euros annoncé par Berlin et critiqué par Paris.

(Rédigé par Jean-Stéphane Brosse, édité par Blandine Hénault)

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