Economie

«Qatargate»: la justice va se prononcer sur le maintien en détention des suspects


La vice-présidente du Parlement européen, la socialiste grecque Eva Kaili, au Parlement européen à Strasbourg, France. /Photo prise le 22 novembre 2022/ EP-Handout via REUTERS

BRUXELLES (Reuters) — La justice belge doit décider ce mercredi si les quatre personnes soupçonnées d’être impliquées dans un scandale de corruption lié au Qatar au Parlement européen, dont la vice-présidente grecque déchue Eva Kaili, doivent être maintenues en détention ou remises en liberté.

La chambre du conseil, composée de trois magistrats, se penche sur la question à partir de 11h40 (1040 GMT), a-t-on appris de source judiciaire, selon laquelle l’audience devrait durer une heure ou deux.

Eva Kaili et trois autres personnes, dont son compagnon italien Francesco Giorgi, qui est assistant parlementaire, sont soupçonnées d’avoir accepté des pots-de-vin du Qatar pour «influencer les décisions économiques et politiques» de l’Union européenne à l’égard de l’émirat.

La police belge a retrouvé une importante somme d’argent en liquide au domicile de l’eurodéputée grecque incarcérée depuis ce week-end à Bruxelles. Son avocat, Michalis Dimitrakopoulos, a déclaré mardi à Reuters que cette dernière n’en connaissait pas la provenance, ni même l’existence, et assuré que sa cliente démontrerait son «innocence».

Les autorités qataries ont aussi nié toute responsabilité dans cette affaire qui secoue profondément le Parlement européen, et plus largement les institutions de l’UE.

La présidente du Parlement, Roberta Metsola, a dit avoir diligenté une enquête interne, tandis que les eurodéputés ont retiré à Eva Kaili sa fonction de vice-présidente et demandé à l’élue socialiste de 44 ans de démissionner.

Le parquet fédéral belge a dit enquêter depuis plus de quatre mois sur des soupçons de corruption d’un Etat du Golfe à Bruxelles. Il n’a pas désigné publiquement le Qatar mais une source a confirmé à Reuters qu’il s’agissait de l’émirat.

Si les juges de la chambre du conseil décident une remise en liberté des suspects, celle-ci devrait être conditionnelle, avec notamment une interdiction de quitter le territoire belge, a dit la source judiciaire.

(Reportage de Philip Blenkinsop et Johnny Cotton, rédigé par Ingrid Melander, version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)

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