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Le gouvernement de Zelensky a fait sauter Nord Stream — l’Allemagne connaissait le plan (Washington Post)



Investing.com — L’histoire nous a appris que la première chose qui est perdue dans une guerre est la vérité. Chaque belligérant interprète les faits comme il l’entend, ou invente des vérités alternatives pour s’assurer le soutien de la population et d’éventuels alliés. Il est presque certain que la guerre en Ukraine ne fait pas exception à la règle.

L’un des mystères non résolus du conflit est de savoir qui a réellement fait exploser les gazoducs Nord Stream. Comme on pouvait s’y attendre, l’Occident a montré la Russie du doigt et la Russie a montré l’Occident du doigt.

Plus tard, des rapports de Seymour Hersh, lauréat du prix Pulitzer, ont indiqué que les États-Unis sont peut-être le cerveau de l’attentat. Ce que contredisent les enquêteurs allemands qui ont suivi une piste les menant en Ukraine.

Il y a seulement trois semaines, un rapport de la WaPo a fait sensation en affirmant que le président ukrainien Selenskyj avait personnellement évoqué un dynamitage de l’oléoduc vers la Hongrie au début de l’année. Hier mardi, le Washington Post, se référant à une fuite des services secrets, a ajouté que le plus haut officier militaire, le général Valerii Zaluzhnyi, aurait ordonné le sabotage des gazoducs Nord Stream.

Si cela est déjà suffisamment explosif en soi, il y a encore plus grave. Dès juin 2022, trois mois avant l’attentat, un service de renseignement européen aurait eu connaissance de cette planification, ce qui a permis d’informer la CIA, le service de renseignement américain.

Celle-ci a à son tour jugé les preuves recueillies si solides que tant les services secrets allemands que d’autres services européens en ont été informés avant que l’attentat n’ait lieu.

On peut donc en déduire ce qui suit, si les informations de la fuite des services secrets sont exactes. L’Occident a accusé la Russie d’avoir perpétré l’attentat en dépit du bon sens, parce que ce genre de vérité correspondait à son propre concept. Mais cela inclut également le fait que l’on n’était pas en mesure, ou que l’on ne voulait pas, empêcher l’attentat.

Le fait que les informations reprises par le Washington Post se rapprochent de la vérité est étayé par le fait qu’elles correspondent en grande partie aux résultats de l’enquête menée par les enquêteurs allemands. L’article précise ainsi:

«Les informations très détaillées, qui incluent le nombre de personnes impliquées et les méthodes utilisées pour l’attentat, montrent que les alliés occidentaux avaient une base pour soupçonner Kiev de sabotage depuis près d’un an».

«Cette appréciation s’est encore renforcée ces derniers mois, lorsque les forces de l’ordre allemandes ont découvert des preuves de l’attentat à l’explosif qui présentent des similitudes frappantes avec ce que les services européens imputent à l’Ukraine».

Lorsque la Hongrie a appris il y a trois semaines que Selenskyj prévoyait de faire exploser l’oléoduc qui l’approvisionne en pétrole, le conseiller hongrois à la sécurité Péter Tarjányi a eu des mots très clairs. Il a parlé d’une attaque terroriste planifiée contre l’infrastructure d’un membre de l’OTAN, ce qui ne devrait pas rester sans conséquences. Le porte-parole du gouvernement Zoltán Kovács a déclaré qu’il s’agissait d’un «complot contre un pays de l’OTAN».

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