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Zimbabwe: L’opposition appelle à manifester après une présidentielle contestée


Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa arrive pour voter aux élections générales à Kwekwe, au Zimbabwe. /Photo prise le 23 août 2023/REUTERS/Siphiwe Sibeko

HARARE (Reuters) — La principale formation d’opposition du Zimbabwe, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), a appelé vendredi à des manifestations contre la réélection du président Emmerson Mnangagwa à un second mandat, qu’elle juge frauduleuse.

Cet appel intervient au lendemain d’une mise en garde du chef de l’Etat sortant contre «quiconque pourrait vouloir semer le chaos dans le pays» après ce scrutin «valide».

«Nos prisons ne sont pas pleines», a-t-il prévenu lors de la cérémonie d’inauguration d’une usine de lithium.

La commission électorale a annoncé samedi soir la victoire à l’élection présidentielle du 23 août d’Emmerson Mnangagwa avec environ 53% des voix devant le chef de file de la CCC, Nelson Chamisa, crédité de 44%.

Le parti au pouvoir, la Zanu-PF, a parallèlement remporté les élections législatives, sans parvenir à atteindre la majorité des deux tiers, requise pour modifier la Constitution.

Des observateurs ont mis en doute la crédibilité du scrutin, marqué par les arrestations de scrutateurs. La Zanu-PF assure qu’il n’y a pas eu d’irrégularités et Emmerson Mnangagwa a invité les contestataires à saisir les tribunaux.

La CCC accuse pour sa part le parti au pouvoir d’avoir empêché le vote dans les régions qui lui sont a priori favorables. Elle n’a pas déposé de plainte jusqu’ici.

Dans son appel de vendredi, la formation d’opposition appelle à des manifestations pacifiques dans les dix provinces du Zimbabwe et invite les militants à lancer des campagnes en ligne pour partager des preuves de manipulation.

«Nous voulons que leurs voix soient prises en compte», a déclaré le porte-parole de la CCC Promise Mkwananzi à Reuters.

La CCC souhaite aussi l’intervention d’autres pays africains comme médiateurs dans son conflit avec la Zanu-PF. Selon les analystes, la possibilité d’inverser le scrutin via les tribunaux est très réduite étant donné le poids exercé par le parti au pouvoir sur l’appareil judiciaire.

(Nyasha Chingono, version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Blandine Hénault)

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