Obligations

Des niveaux de rendements affolants pour les obligations Jaguar Land Rover

Entre hausse des taux, pénurie de composants électroniques et transition énergétique, les vents contraires sont nombreux pour l’alliance Jaguar Land Rover, les investisseurs exigeant de surcroît des rendements proches des deux chiffres pour détenir des obligations du constructeur britannique.

A titre d’exemple, l’obligation que s’engage à rembourser dans 15 mois Jaguar Land Rover (JLR) affiche un rendement annuel de 9,30%, sur base d’un cours avoisinant les 91% du nominal.

La coupure est fixée à 100.000 euros avec un rating « B+ » chez Standard & Poor’s, confirmé cet été par l’agence de notation.

La hausse des taux du marché n’est bien sûr pas étrangère à celle des rendements des obligations du constructeur, mais un rendement à deux chiffres sur une échéance aussi courte implique clairement que le marché s’inquiète du risque crédit lié à JLR.

Des niveaux de rendements affolants pour les obligations Jaguar Lan

Demande bien présente

Et pourtant, la demande ne manque pas pour les bolides du constructeur, à l’image d’un carnet de commandes record, dépassant les 200.000 unités au sortir du second trimestre.

«Les segments de luxe haut de gamme sur lesquels nous sommes positionnés sont moins sujets à la récession par rapport à d’autres», avait déclaré dans ce sens P.B Balaj, directeur financier de l’alliance qui chapeaute les deux marques cousines.

Le constat est d’ailleurs identique chez Mercedes, qui avait indiqué en juillet s’attendre à ce que la demande pour ses modèles haut de gamme continue d’augmenter au second semestre, les constructeurs de voitures de luxe faisant fi de la perspective de récessions imminentes aux États-Unis et en Europe.

Pour autant, le second trimestre allant d’avril à juin s’est traduit par une perte massive, supérieure au demi-milliard de livres pour Jaguar Land Rover. En arrière-plan, les pénuries de composants et la perturbation de la chaîne d’approvisionnement, sur fond de politique zéro-covid en Chine, qui ont entravé la montée en puissance de ses nouveaux modèles phares que sont la Range Rover et la Range Rover Sport.

Les fluctuations des taux de change et l’inflation des produits de base ont notamment imputé à hauteur de 236 millions de livres le résultat net du groupe, là où les ventes ont reculé de 11% 4,4 milliards de livres sterling.

Trois mois plutôt, JLR avait été en mesure de clôturer le trimestre proche de l’équilibre, sur une légère perte de neuf millions.

Le constructeur, qui est pour rappel la propriété de l’indien Tata Motors, prévoit d’augmenter ses ventes, sa rentabilité et sa trésorerie au cours des neuf prochains mois.

On rappellera au passage que Jaguar Land Rover, qui est le plus grand constructeur britannique, entend convertir sa gamme au 100% électrique d’ici à la prochaine décennie, ce qui engendra des dépenses en investissement massives reflétées dans la prime de rendement.

En ce qui concerne les prochaines échéances obligataires, JLR devra faire face l’année prochaine au remboursement d’un emprunt de 400 millions de livres et de 500 millions de dollars. Au sortir du second trimestre, le groupe disposait de liquidités à hauteur de 5,2 milliards de livres, dont 3,7 milliards de cash et 1,5 milliard de lignes de crédit.

Au cours de son exercice fiscal décalé 2020/21, JLR a écoulé 439.588 véhicules dans 127 pays. 

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