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Lula dénonce l’attitude des forces de sécurité après les événements de Brasilia


Photo des partisans de l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro qui manifestent contre le président Luiz Inacio Lula da Silva à Brasilia. /Photo prise le 8 janvier 2023 à Brasilia, Brésil/REUTERS/Adriano Machado

par Lisandra Paraguassu et Adriano Machado

BRASILIA (Reuters) — Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré jeudi que des membres des forces de sécurité s’étaient rendus coupables de complicité lorsqu’une foule de manifestants pro-Bolsonaro ont mis à sac, la semaine dernière, les lieux de pouvoir de Brasilia.

Il sera long et difficile d’identifier ceux qui se sont rendus coupables des actes de vandalismes commis dans la capitale du pays, mais les débuts de l’enquête permettent d’établir certaines responsabilités, ont dit des proches conseillers de Lula.

«Il y a eu beaucoup de complicités au sein de la police militaire. Beaucoup de membres des forces armées se sont rendus complices», a dit Lula à des journalistes. «Je suis persuadé que la porte du palais a été ouverte pour permettre à ces gens d’entrer, parce que je n’ai pas vu de porte brisée», a-t-il ajouté.

Il s’est également élevé contre l’attitude de l’armée qu’il a accusée de ne pas s’être suffisamment démenée pour fermer le campement de partisans de Bolsonaro monté devant ses quartiers généraux depuis deux mois.

Des milliers de pro-Bolsonaro ont envahi et saccagé dimanche la Cour suprême, le Congrès et le palais présidentiel dans la capitale brésilienne, une escalade des tensions aperçues depuis la victoire de Lula à l’élection présidentielle du 30 octobre, que Jair Bolsonaro n’a pas reconnue.

Une enquête a été ouverte pour déterminer notamment comment ont été financés les déplacements de partisans de Jair Bolsonaro à bord de cars vers Brasilia et faire la lumière sur les failles sécuritaires dans la capitale, où Lula a ordonné l’intervention de l’armée jusqu’au 31 janvier.

Ibaneis Rocha, gouverneur de Brasilia et proche de l’ancien président, a été un des premiers à être mis sur le banc des accusés et il a été suspendu dimanche par un juge de la Cour suprême.

(Avec Anthony Boadle; version française Nicolas Delame)

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